Deuxième partie : les photomontages en couleurs

 

 

Christine Spengler, photographe de guerre et artiste plasticienne a développé deux facettes de sa personnalité. À chaque retour de reportage, en rentrant des territoires de guerre qu'elle photographiait en noir et blanc, Christine Spengler réalisait des photomontages colorés et oniriques pour exorciser sa douleur et célébrer la vie.

 

Ses pieds seront ses autoportraits.

 

Enfant, Christine Spengler a vécu à Madrid, où elle est élevée par son oncle Louis et sa tante Marcelle (la soeur de son père), après le divorce de ses parents. Elle doit son inspiration aux grands maîtres du Prado, qu'elle découvre grâce à sa tante Marcelle et à sa mère, l’artiste surréaliste Huguette Spengler.

      ©Christine Spengler - Autoportrait. La sérénité retrouvée.                         ©Christine Spengler - Huguette Spengler.

Elle réalisera des séries de photomontages à partir des représentations des icônes du peuple espagnol : toreros, personnalités de l'univers religieux catholique, mais aussi du monde des arts.

       ©Christine Spengler - Le torero Esparcato. Séville, 1986.            ©Christine Spengler - Maria Callas aux perles. Madrid, 2015

©Passerelles des Mémoires - Mai 2018.

©Passerelles des Mémoires

Le deuil d'Éric

 

En 1983, Christine Spengler revient en Alsace, terre familiale.

 

Elle photographie pour la première fois les portraits de ses défunts, entourés d'objets personnels, de perles et de pétales de roses.

 

Ce sera sa façon d'abolir ''la frontière entre les vivants et les morts''.

 

Dans un passage du parcours de l'exposition sont présentées les trois photographies incarnant la disparition de son frère Éric (le télégramme bleu, le portrait de son frère et le jardin de la maison familiale). Ce traumatisme fondateur dans la destinée de Christine Spengler la portera sur tous les conflits du monde...

 

Troisième partie